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Présidentielle : Que proposent Macron et Le Pen pour le sport ?

Le sport aurait dû être un enjeu majeur des discussions politiques de cette élection, avec l’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 ou les alertes sur la sédentarité liée à la crise du Covid. Pourtant, seuls trois candidats se sont présentés au « grand oral » sur l’activité physique organisé au siège du Comité national olympique et sportif français le 17 mars dernier : Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Fabien Roussel. Pas de trace de Marine Le Pen et Emmanuel Macron qui ne semblent pas faire du sport un sujet prioritaire de leur campagne… D’un coté un fan de foot et de l’autre une amatrice d’équitation !

Des référents pour établir les programmes

Pour établir son programme pour le sport, Emmanuel Macron a fait appel à Amélie Oudéa-Castera, ancienne joueuse professionnelle et directrice générale de la Fédération française de tennis. Cette dernière fait équipe avec Cyril Mourin, le conseiller sport actuel du président.

Du côté de Marine Le Pen, on mise de nouveau sur Aleksandar Nikolic. Président du groupe Rassemblement National au conseil régional du Centre-Val de Loire, il était déjà son conseiller sport lors de la précédente campagne en 2017. Le directeur de campagne adjoint Jean-Philippe Tanguy a également participé à la rédaction du programme.

Le sport à l’école

Le 7 mars dernier, lors de son premier déplacement de campagne à Poissy dans les Yvelines, Emmanuel Macron a annoncé vouloir généraliser les 30 minutes de sport à l’école par jour pour les enfants de 6 à 12 ans dès la rentrée 2022. Une initiative lancée par Paris 2024 qui semble plaire au président candidat et qui pourrait toucher 48 950 établissements. 

De son côté, Marine Le Pen souhaite instaurer une fête du sport en septembre dans toutes les écoles. La présence des élèves y sera obligatoire et ils pourront découvrir différents sports grâce aux associations sportives invitées à se présenter. L’occasion aussi pour les clubs de recruter des parents comme bénévoles. Enfin, elle souhaite également favoriser les compétitions interécoles pour donner envie aux enfants qui ne pratiquent pas en club de représenter leur établissement lors de compétitions et leur donner envie de faire plus de sport.

Paris 2024

En octobre dernier, Emmanuel Macron affirmait que les prochains Jeux olympiques d’été, organisés à Paris en 2024, permettraient de donner un « coup d’accélérateur » au sport en France. Très ambitieux en fixant l’objectif d’un top 5 au classement des médailles, le président candidat a par ailleurs annoncé la création de nombreuses infrastructures : 1 000 terrains multisports, 1 000 dojos et salles de sport de combat, 500 skateparks, 500 terrains de tennis paddle, 500 terrains de basket 3×3 ou encore 200 sites mobiles, comme des bassins de piscine.

Heureuse de l’attribution des Jeux Olympiques 2024 à Paris, Marine Le Pen avait toutefois appelé à la prudence sur les dossiers des dépenses et de la sécurité. Depuis l’obtention des prochains Jeux d’été, la candidate n’a que très peu de fois abordé le sujet mis à part des critiques sur les ambitions très élevées d’Emmanuel Macron pour les équipes de France olympique et paralympique.

Le sport de haut niveau

Dans son bilan sur le sport, Emmanuel Macron met en avant le programme de haute performance mis en place par l’Agence nationale du sport. Aujourd’hui 362 athlètes bénéficie de cet accompagnent qui leur assure un minimum de 40 000 euros par an afin de s’entraîner sereinement pour les prochains Jeux de Paris 2024 et les suivants. La cellule propose en parallèle un accompagnement socio-professionnel des athlètes.

Comme en 2017, Marine le Pen souhaite mettre en place un contrat pour les sportifs de haut niveau. ce dernier a pour objectif de les aider à s’entraîner dans de bonnes conditions et les accompagner dans leur reconversion. Les médaillables mais également les talents du sport Français seraient éligibles à ce dispositif.