Endroit mythique de la cité phocéenne et de l’histoire du sport français, le stade Vélodrome de Marseille est bien connu des amoureux du football. Ouvert pour la première fois en 1937, il s’est transformé au fil du temps pour aboutir à l’enceinte que l’on connaît aujourd’hui. Retour sur l’histoire de ce lieu culte du sport français !
Le 13 Juin 1937, le stade Vélodrome de Marseille ouvre pour la première fois ses portes à 30.000 personnes, après une genèse de près de 20 ans, débutée dans les années 1920. Une grande journée sportive est organisée à cette occasion, avec un meeting d’athlétisme et une course cycliste. Une journée conclue par un match amical entre l’Olympique de Marseille et les Italiens du Torino FC.
Suite aux Jeux Olympiques de Paris 1924, la capitale et la cité phocéenne souhaitent améliorer leur offre en terme d’infrastructures sportives. Gabriel Valérian, adjoint aux sports du maire de Marseille de l’époque, émet alors l’idée d’un grand stade pour sa ville, dont la construction débute finalement en 1933. Le projet de vélodrome est conservé tandis que celui d’un grand palais sportif est abandonné, faute de moyens.
La première pierre du Vélodrome est donc posée le 28 avril 1935, sur les ruines des anciennes usines automobiles Turcat-Méry, entre le quartier de Saint-Giniez et le quartier Sainte-Marguerite dans le Sud de la ville. L’architecte de l’époque, Henri Ploquin, prévoyait alors 35 000 places, dont 12 000 couvertes. Le Vél remplaçait désormais l’ancien et vétuste stade de l’Huveaune. Des compétitions cyclistes y étaient organisées, mais au fur et à mesure, la piste utilisée pour le cyclisme a laissé place à des gradins pour en agrandir la capacité. Pour l’histoire, le premier vainqueur au Stade Vélodrome fut donc le cycliste marseillais, Antoine Pugliesi qui s’imposa sur le critérium Gustave-Ganay.
Un stade Vélodrome rénové pour et par l’âme des compétitions internationales
Initialement conçue pour accueillir 35 000 personnes, l’enceinte connaît plusieurs extensions au cours du XXe siècle. Mais les transformations les plus notables restent celles précédent les grandes compétitions de football. Ainsi, d’importantes rénovations ont notamment été entreprises en vue de l’organisation de l’Euro 1984, de la coupe du Monde 1998 où sa capacité est passée à 60.000 places, et de l’Euro 2016. C’est d’ailleurs pour ce dernier évènement que l’on a conféré à l’enceinte phocéenne la forme qu’elle connaît aujourd’hui. Les éléments phares de cette rénovation sont la couverture du stade, la création d’un parvis ainsi qu’une hausse de la capacité d’accueil, pour atteindre 67 000 places.
Reconnu pour son ambiance, le stade Vélodrome a été conçu pour pouvoir accueillir des évènements omnisports. Du hockey sur gazon au football américain, en passant par le tennis ou la moto, les sports ont cohabité au Vélodrome. La plus grande affluence que le Vel’ ait connu à ce jour reste celle lors de l’olympico (entre l’Olympique Lyonnais et l’Olympique de Marseille) du 10 Novembre 2019. Ce jour-là, 65 421 personnes s’étaient réunies pour célébrer ensemble le football.
Renommé Orange Vélodrome en 2018, le stade possède aujourd’hui une capacité d’accueil de 67.394 places favorisant l’organisation des plus grands évènements sportifs et concerts. En ce sens, le Vélodrome accueillera cette année les finales des compétitions européennes (Champions Cup et Challenge Cup) de rugby, et prochainement, la Coupe du Monde de rugby (2023) et le tournoi olympique de football (2024) poseront leur valises dans la cité phocéenne.