Et si le tennis français avait un bel avenir ?

Toujours en quête de victoire sur les tournois majeurs en simple (Grand Chelem, Masters, Master 1000) depuis la victoire de Marion Bartoli à Wimbledon en 2013, le tennis français peut nourrir de belles ambitions pour l’avenir. Et ce malgré une année 2019 compliquée pour nos tricolores.

Porté pendant une dizaine d’années par les quatres mousquetaires (Tsonga, Monfils, Gasquet, Simon), les tennisman français peinent à réitérer l’exploit de Yannick Noah en 1984 lorsqu’il s’imposa à Roland-Garros. La faute aussi aux trois ogres du tennis qui n’ont quasiment rien laissé durant leur règne (Federer, Nadal, Djokovic). On retiendra tout de même la victoire en Coupe Davis (2017), la finale de Jo-Wilfried Tsonga à l’Open d’Australie 2008 mais aussi les excellents résultats en double avec le duo Pierre-Hugues HerbertNicolas Mahut (4 victoires en Grand Chelem et 1 Masters).

Sur le déclin mis à part un Gaël Monfils en pleine possession de ses moyens à 33 ans (3e à la Race), cette magnifique génération (10 demi-finales de GC) peine à trouver ses dignes successeurs. Éloigné des courts durant une longue période, Lucas Pouille semble pour l’instant le mieux armé pour réitérer les très belles prestations de ses ainés, voir mieux.

Chez les femmes, la relève des anciennes très grandes joueuses (Amélie Mauresmo, Mary Pierce ou encore Marion Bartoli) peine à s’affirmer à l’instar du duo Caroline Garcia et Kristina Mladenovic, pourtant annoncé au sommet de la hiérarchie mondiale après de magnifiques débuts de carrière. On ne désespère pas pour autant, le tennis féminin étant capable de nous réserver de si grandes surprises et les deux joueuses ayant encore de belles années devant elles.

Pour répondre au manque de résultats majeurs, la FFT attend le rebond avec ses juniors et les nouvelles générations qu’elle entend former plus tôt et plus vite aux contraintes internationales. Présentation des plus grands espoirs du tennis français !

Une relève qui s’affirme chez les hommes.

Lucas Pouille : demi-finaliste de l’Open d’Australie 2019 et 10e mondial à 24 ans, le joueur entrainé par Amélie Mauresmo possède les armes pour aller loin dans les tournois majeurs. Retombé aujourd’hui au 58e rang mondial à cause d’une blessure au coude, il ne fait aucun doute qu’il retrouvera un meilleur classement une fois parfaitement rétabli.

Ugo Humbert : membre de la NextGen, la nouvelle génération qui guette le déclin des trois monstres du tennis (Federer, Djokovic, Nadal), le discret messin grappille avec intelligence les points ATP semaine après semaine. Une progression linéaire qui l’amène aujourd’hui au 41 rang mondial à 21 ans.

Corentin Moutet : également membre de la NextGen, le très talentueux messin se sublime dans les grands évènements à l’image de son excellent Roland-Garros 2019 (3e tour ). 74e mondial à 20 ans, il fait partie des grands espoirs du tennis mondial et peut espérer beaucoup mieux s’il progresse mentalement.

Harold Mayot : numéro 1 mondial chez les moins de 18 ans, il impressionne déjà par sa maturité et son jeu déjà très complet. Comme Diane Parry, on a hâte de le voir progresser sur le circuit principal. Quart de finaliste la semaine passée du Challenger de Pau, les débuts sont plutôt très encourageants.

Mais aussi Hugo Gaston, Valentin Royer, Grégoire Barrère, Arthur Cazaux ou encore Arthur Rinderknech

Qui pour briller chez les femmes ?

Diane Parry : À 17 ans, la junior est championne mondiale de sa catégorie. En atteignant le deuxième tour de Roland-Garros l’an passé, elle est devenue la plus jeune joueuse à remporter un match sur le circuit principal depuis Michelle Larcher de Brito en 2009. Hâte de suivre son année 2020 et ses premiers pas dans le circuit principal. Capitaine de l’EDF de Fed Cup, Julien Benneteau en dit le plus grand bien.

Océane Dodin : Éloignée des courts pendant plus d’un an à cause d’un problème d’oreille interne, la très talentueuse Océane Dodin a effectué un retour remarqué à la compétition en 2020. Avec un jeu désormais plus posé, elle peut nourrir de grandes ambitions pour le futur. 125e au classement WTA, elle devrait très vite retrouver une place dans les 50, voir beaucoup mieux si elle conserve le même niveau de jeu qu’en ce début d’année.

Caroline Garcia et Kristina Mladenovic : toujours ambitieuses malgré des performances très décevantes ces deux dernières années, on croit toujours en ces deux joueuses au très fort potentiel. Logique quand on voit Kristina Mladenovic s’offrir avec autorité la numéro 1 mondiale Ashleigh Barty en finale de la Fed Cup 2019.

Mais aussi Fiona Ferro (52e), Elsa Jacquemot ou encore Clara Burel

Et vous, vous pensez quoi de l’avenir du tennis français ?