Ils ont fait parler d’eux à l’autre bout du globe en chantant à la gloire des joueurs tricolores. Qui sont ces Français qui ont enflammé l’Open d’Australie à Melbourne et animé le monde du tennis français ?
C’est l’histoire d’un petit groupe de supporters qui a porté haut les couleurs de la France en Australie, et dont les images ont fait le tour du monde. « À la base, on part pour le plaisir de voir un Grand Chelem. Puis on s’est fait des amis, et on a commencé à passer nos journées ensemble », raconte Antoine, venu de Nice pour assister à la victoire d’Arthur Cazaux à l’Open Sud de France de Montpellier.
Un joueur avec qui le petit groupe a gardé contact après cette folle aventure. « C’était du spontané, mais tout a commencé dans le cinquième set du match de Cazaux contre Djere. À partir de là, on a commencé à se concerter et à aborder les matchs d’une autre manière », complète son ami Ilyas, revenu en France après plusieurs mois en Océanie.
« L’ensemble du groupe a été bien vu par le public de l’Open d’Australie »
De retour en France, ces supporters tricolores ont le sentiment de s’être sentis encore plus à la maison qu’en France. À Melbourne, la programmation de l’Open d’Australie est organisée de façon à ce que les courts annexes aient aussi leur importance. « Je vois l’Open d’Australie comme un festival. Tout est fait pour que quelque chose se crée, comme du divertissement. Les gens ne sont pas là pour faire la sieste et boire des coupes de champagne », témoigne Antoine. Une approche différente qui semble être faite pour le public.
Ce qui n’a pas déplu aux principaux intéressés, mais aussi au public australien, qui a aussi apprécié l’ambiance mise par ce « kop bleu ». « Tout le monde a été réceptif, on n’a pas été vus comme la curiosité du match. En fait, je crois que les gens ne demandaient que ça. Qu’il y ait des gens comme nous pour mettre l’ambiance », se souvient Ilyas, les yeux rougis par un voyage retour qu’il a achevé la veille.
« Si on n’avait pas été à Melbourne, ça se serait passé différemment »
Tatouage du logo de l’Open d’Australie sur la cheville, Antoine réalise progressivement ce qu’il s’est passé « Down Under ». « On passait tout le temps à la télé, et on a commencé à se rendre compte de tout cela quand on a reçu des sollicitations de médias. On a senti cette visibilité. Et quand je suis rentré, mes élèves m’ont dit qu’ils m’avaient vu », livre Antoine.
Un engouement tellement grand que les belles images se sont ensuite comptées par dizaines. « On a senti qu’on faisait vraiment partie du clan français. Les joueurs échangeaient entre eux, et voyaient pour répartir leurs quotas de places. Et pour qu’il y ait une concertation entre joueurs, c’est le signe que quelque chose de grand a été créé ! ».
Et l’histoire ne fait que commencer. « C’est impensable que je n’y sois pas l’année prochaine. En quinze ans de Roland-Garros, je n’ai jamais vécu ça. J’ai hâte d’y retourner bien-sûr, mais là, nous avons un lien qui s’est créé pour la vie« , dévoile Antoine.