Le Montpelliérain Arthur Cazaux est revenu sur sa performance face à Maximilian Marterer devant son public à l’Open Sud de France.
Arthur Cazaux, ces débuts dans le tournoi étaient-ils à la hauteur de vos espérances ?
Je suis content de mon match. J’ai été solide, car je savais que c’était un joueur qui allait me rentrer dedans. J’ai su le retourner rapidement dans le match et être solide depuis le fond du court. Donc ce fut un match sérieux pour commencer cette semaine. C’est plaisant.
Vous êtes beaucoup resté derrière justement en attendant aussi la faute. C’était ça que vous visiez de votre côté ?
L’objectif, c’était vraiment d’essayer de varier les hauteurs, et de ne pas le laisser dans un même rythme. J’ai su être solide du début à la fin, et sur mes jeux de services, je n’ai pas eu à écarter beaucoup de balles de break. C’était un beau match de ma part et je suis content de démarrer le tournoi comme ça.
C’est ce début de match qui vous met dans la bonne dynamique ?
Ça donne de la confiance de bien démarrer en faisant très peu de fautes. Je crois que les deux premiers jeux, je n’encaisse aucun point. Comme je savais que j’étais attendu, j’avais forcément un peu de pression. Mais de démarrer comme ça le match, c’est clair que ça m’a libéré pour la suite.
Arthur Cazaux : « Dans ma tête, je sais de quoi je suis capable »
On pouvait parler de pression, car vous avez fait un super parcours à l’Open d’Australie, et vous arrivez ici avec un public qui vous attend forcément. Maintenant, les gens savent qui vous êtes. Comment avez-vous abordé et préparé ce match ?
Je l’ai préparé comme les matchs en Australie. Dans ma tête, je sais de quoi je suis capable. Peu importe si je joue bien ou mal, je suis toujours prêt à donner le meilleur de moi-même. Quand j’aborde le match comme ça, je suis un peu plus libéré d’une certaine pression. Je suis dans ma ville natale, tout le monde m’attend : mes proches, ma famille, des joueurs du Montpellier HSC, et beaucoup de sportifs. Il y avait un petit engouement derrière, mais j’aime bien ce genre d’ambiances. J’espère qu’il y aura autant de monde à mon prochain match.
Vous rappelez-vous quand vous étiez petit et que vous voyiez Richard Gasquet ici ?
Dès les premières éditions, je venais voir tous les matchs et il y avait souvent des beaux tableaux. J’ai toujours été admiratif des joueurs français, et c’était dans un coin de ma tête que de me dire qu’un jour j’espérais être ici et jouer sur ce court. J’ai pris beaucoup de plaisir et j’espère que ça va continuer.
Il y avait beaucoup de supporters présents pour vous. Qu’avez ressenti en rentrant sur le terrain ?
J’ai senti directement que le public était chaud, et qu’il y avait une bonne ambiance. Je savais qu’il y avait aussi quelques mecs qui étaient en Australie et qui ont mis le « bordel » qui étaient présents. Je les ai chauffés un peu, en leur disant de motiver mes potes qui peuvent être un peu timides parfois. Tout cela réuni, ç’a donné une bonne ambiance.
Arthur Cazaux : « Je ne suis que 83e mondial »
Comment faites-vous pour rester focus et ne pas vous enflammer après votre superbe parcours à l’Open d’Australie ?
Déjà, je pense que mon entourage m’aide beaucoup. Et mon éducation aussi, car j’ai des parents qui m’ont inculqué des bonnes valeurs. C’est aussi pour cela que, même si les médias s’enflamment un peu, pour moi je ne suis que 83e mondial, donc ce n’est pas grand-chose, surtout que j’ai des objectifs plus élevés. En France, dès qu’il y a un petit exploit, on s’enflamme direct, et surtout dans le tennis où il y a eu un creux générationel. Mais mon entourage sait me recadrer quand il le faut.
Une petite question sur votre coupe de cheveux. Est-ce qu’on n’a pas trouvé une routine qui va vous emmener le plus loin possible ?
Pourquoi pas ! De base, cette coupe, elle vient avant l’Australie. Je me suis dit que c’était le pays du mulet, et qu’avec ce petit clin d’œil, j’aurais peut-être le public dans ma poche après ça. Et j’ai plutôt bien joué à Nouméa et en Australie. Donc je me suis dit que j’allais le garder et en faire un encore plus agressif pour Montpellier. Bon, mes parents étaient un peu fous quand je suis arrivé à la maison avec cette coupe. Mais bon, tant que je gagne des matchs, je continue !
Vous allez jouer Félix Auger-Aliassime pour votre prochain match, qui est un spécialiste de l’indoor. Comment abordez-vous ce match ?
On connaît tous Félix. Il a été top 10 et ça fait des années qu’il est au haut niveau. Ça va être un gros match. Je me suis entraîné plusieurs fois avec lui, et même en Australie, donc je sais à peu près comment il joue. Ça va être un gros combat, mais je sais que je suis prêt mentalement, physiquement et même tennistiquement pour affronter ce genre d’adversaires. Ça va être un match dur. On verra bien comment le match va se dérouler. Mais je sais que le public va être derrière moi et que je vais prendre beaucoup de plaisir sur le central. Ce sont de chouettes expériences.