demain le sport

Demain le sport – De hautes ambitions pour le sport Français !

Hier se tenait la première édition d’un nouveau rendez-vous majeur du sport en France : « Demain le Sport ». Paris 2024, écologie dans le sport, sport santé… de nombreuses thématiques ont été abordées durant toute la journée à la maison de la Radio et de la Musique !

À deux ans des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, « Demain le Sport » a tenu toutes ses promesses de réunir tous ceux qui font et feront le sport en France. Lieu de rencontres unique entre les acteurs du monde sportif français et international, le festival a permis au grand public d’assister à une bonne vingtaine de conférences et ateliers sur le sport de demain.

Et surtout d’assister aux réflexions de personnalités majeures du sport français et international. Sportif le plus titré de l’histoire des Jeux olympiques (23 médailles d’or), Michael Phelps a évoqué sa carrière dans les bassins lors d’une conférence, mais aussi sa lutte contre la dépression et sa reconversion. Tony Estanguet, Amélie Oudéa-Castéra, Romain Cannone, Marie-José Pérec, Théo Curin, Kevin Mayer… se sont également exprimés sur des thèmes d’actualité devant près de 4 000 personnes.

« Ce festival illustre l’importance du sport et de son rôle en France. Dans le monde d’aujourd’hui, nous devons renforcer encore davantage son rôle pour un monde plus centré sur l’humain et plus inclusif. […] Continuons à oeuvrer pour un monde meilleur grâce au sport. »

Thomas Bach, président du Comité international olympique

Paris 2024

Pour l’ouverture, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, Tony Estanguet, le président du COJO de Paris 2024, Sandrine Martinet, championne paralympique de judo à Rio, en 2016 et Kevin Mayer, double champion du monde de décathlon se sont retrouvés sur la scène du prestigieux Studio 104.

Dans le cadre de l’organisation des Jeux de Paris 2024, trois sujets principaux ont mobilisé l’attention de la conférence pour faire de la France une Nation sportive : l’héritage, l’écologie et le besoin d’innover. Parmi les objectifs principaux de Paris 2024, on recense par exemple la volonté de limiter au maximum l’empreinte carbone, d’inspirer les jeunes à la pratique sportive ou encore faire de la Seine un lieu de baignade pour le grand public grâce à un un plan d’assainissement du fleuve.

Au sujet des objectifs de médailles très élevés, la légende Marie-José Pérec a tenu a relativiser les attentes lors d’une table ronde autour de la question « France, nation sportive ou compétitive ? ». La triple championne olympique n’est pas forcément très optimiste pour 2024 : « On n’aura pas quatre ou cinq médailles en athlétisme, mais on a de très bons jeunes. On doit construire dans le temps, et quasiment viser plus Los Angeles que Paris. 2024, ce sera de très bons Jeux pour les Français, mais il sera compliqué d’atteindre 80 médailles… »

Concernant les Jeux Paralympiques, Paris 2024 souhaite s’inspirer de Londres 2012 comme l’a affirmé Michaël Jeremiasz.

« Tout ce qui peut permettre d’unir, de rapprocher, on prend. On n’a jamais été aussi proches entre le CIO et l’IPC en vue de Paris 2024, ce n’était pas le cas il y a 30 ans où le CIO ne voulait pas entendre parler de nous. Il faut trouver l’angle pour amener les gens dans les stades ou devant leur télé. Cela fera de l’audience si on le vend bien ! »

Michaël Jeremiasz, champion olympique de para tennis en tennis à Pékin.

La majorité des informations sur les ambitions de Paris 2024 sont à retrouver dans la vidéo ci-dessous !

Écologie, sédentarité, inclusion… Trois sujets majeurs !

Écologie

Pour la climatologue Valérie Masson-Delmotte, invitée jeudi du festival Demain le Sport, le changement climatique pourrait imposer au monde du sport des changements radicaux. la paléoclimatologue a dressé jeudi un tableau inquiétant des conséquences potentielles du changement climatique sur le sport, alors que les prévisions du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), dessinent une perspective d’1,5 degré de réchauffement planétaire dans les vingt prochaines années.

Kevin Mayer s’est également révélé inquiet sur la question en précisant que les sportifs sont les « premiers touchés par la crise climatique ». En effet, la pratique du sport est aussi menacée si elle devrait continuer à se faire dans un environnement pollué !

Sédentarité

Être en bonne santé et à l’aise dans son corps aide à mieux apprendre, à développer sa confiance en soi et à développer le goût de la pratique sportive. C’est le sens du dispositif « 30 minutes d’activité physique quotidienne à l’école ».

Initiée par Paris 2024 dans la perspective de l’Héritage des Jeux et lancée par le ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse, avec le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques en collaboration avec le mouvement sportif en septembre 2020, cette mesure s’inscrit dans le cadre du programme Génération 2024, de la démarche Ecole promotrice de santé et dans la Stratégie nationale sport-santé (SNSS). Ce projet vise à faire bouger plus les jeunes et à favoriser le développement des capacités motrices et des aptitudes physiques des enfants.

La sédentarité des enfants est un réel problème de santé publique, en 40 ans, les jeunes ont perdu un quart de leurs capacités cardio-vasculaires, donc leur capital santé. En France, plus de 80% des enfants et adolescents français ne respectent pas les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour être en bonne santé : pratiquer au moins 60 minutes d’activité physique quotidienne.

Inclusion

Près de 350 000 visiteurs en situation de handicap seront accueillis à Paris pour les prochains Jeux olympiques et paralympiques. Ces Jeux permettront d’accélérer la mise en accessibilité de la capitale et de développer la pratique parasportive. Des Jeux qui se veulent également les premiers Jeux paritaires de l’histoire !

Paris inclusive et accessible. Voici un des slogans que souhaitent porter haut et fort les organisateurs et la Ville de Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques en 2024.

À travers le programme héritage Transformations olympique, Paris souhaite réaffirmer son engagement à faire de cet événement un projet commun au service des habitants et dont les bénéfices perdureront bien au-delà de 2024.

Objectif Top 3 pour le football Français

Très peu présent dans les médias, le président de la Ligue de football professionnel, Vincent Labrune, a fait plusieurs annonces ce jeudi à la Maison de la radio. Avec de très grandes ambitions pour le football Français, toujours en retrait par rapport au Big 4 (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne).

« La Ligue 1 est une marque qu’il faudra dépoussiérer et rebaptiser »

Vincent Labrune

Renfloué par l’entrée du fonds d’investissement CVC au capital de la nouvelle société commerciale de la LFP (1,5 milliard d’euros), le football français est à un tournant majeur de son développement commercial. En effet, à l’automne 2023 se tiendra le prochain appel d’offres des droits TV de L1 et L2. Une date clé après le fiasco du diffuseur Mediapro en 2020 !

Sur les droits TV, la LFP envisage à l’avenir de « faire progressivement évoluer le modèle traditionnel », opéré par un tiers (Amazon Prime Video ou Canal + actuellement, par exemple), « vers un modèle essentiellement numérique et contrôlé » à travers le modèle « OTT ». Le schéma « OTT » (« Over the top ») prévoit de distribuer les images directement sur Internet sans la participation d’un opérateur de réseau traditionnel.

Outre la croissance des revenus internationaux, Labrune veut que la Ligue 1 fasse partie des trois meilleurs championnats d’Europe. Avec de nombreuses idées pour y parvenir dont la volonté de voir le championnat de France changer de nom dans les années à venir, afin de conquérir de nouveaux marchés.

De fortes ambitions pour l’esport

Pour clôturer une journée riche en débat, Demain le Sport a souhaité mettre l’esport à l’honneur !

En 2021, 9 400 000 de français de plus de 15 ans s’intéressent à l’esport, que ce soit en tant que pratiquants ou en tant que consommateurs. Longtemps méprisé, l’esport a désormais le vent en poupe. Des stades pleins à craquer. Des supporters surexcités, des foules en liesse, des centaines de milliers de spectateurs par écrans interposés… le esport n’a plus rien à envier au sport aujourd’hui !

Aujourd’hui même, le président de la République Emmanuel Macron accorde de l’importance au phénomène. Il a par exemple accueilli les meilleurs joueurs français – comme Zerator, Prime, Kameto – et plus généralement les acteurs de l’e-sport à l’Élysée.

Les discours entendus dans les hautes sphères du pouvoir laissent présager un avenir radieux pour l’esport. À tel point que sa présence dans des futurs jeux olympiques est aujourd’hui évoquée !

Plus d’informations via la table ronde animée par Sebastien « Ceb » Debs, joueur professionnel Dota 2, Servane Fischer, Responsable Esport de Women in Games France, Laure Valée, experte esport, présentatrice de compétitions, co-fondatrice de la chaîne Twitch spécialisée OTP, Fabien « Neo » Devide, fondateur et président de la Team Vitality et Marc « Marcote » Pardaillé, joueur professionnel Fortnite chez GameWard. à retrouver ci-dessous !

Si vous souhaitez en savoir davantage sur une des thématiques abordées lors de l’évènement, toutes les conférences sont à retrouver sur le site internet de Franceinfo. Pour ceux qui nourrissent des regrets de l’avoir loupé, la deuxième édition du festival est d’ores et déjà programmée : le 19 septembre 2023 !