Basile Brigandet : « Avec Rêve de Coupe, l’échange est plus humain ! »

À 24 ans, Basile Brigandet a changé pour certains la manière d’aller à un match de football. Loin de se vanter d’avoir inventé ce concept, il a accepté de tracer pour nous les contours du GroundHopping, une passion qu’il développe sur YouTube. Nous sommes aussi revenu sur son projet Rêve de Coupe, qui suscite un intérêt toujours plus important au fil de ses vidéos. Entretien !

Peux-tu te présenter brièvement pour ceux qui ne te connaîtraient pas ? 

J’ai 24 ans et je suis GroundHopper, et créateur de contenu sur les réseaux sociaux. Je partage à travers mes aventures ma passion du football, des stades. J’ai fait des matchs dans 20 pays, 135 stades, et j’aime bien partager cela, pour donner envie aux gens de le faire, et montrer que c’est vraiment accessible à tout le monde, avec de l’envie et de l’organisation. Dans un weekend, il ne représente que 2 heures, 3 au maximum, et le reste, c’est de la découverte. Si on va à l’étranger notamment, on bouge beaucoup. J’aime montrer qu’avec le football, on peut voyager et faire du tourisme, et qu’il existe plusieurs façons de voir les choses. Les deux se combinent bien, dans un sens ou dans l’autre, même lorsque l’on est seul.

Tu as contribué à l’émergence d’un concept peu connu en France, le GroundHopping, peux-tu nous expliquer en quoi cela consiste ?

C’est un peu le constat, c’est quelque chose qui existe depuis longtemps en Angleterre et en Allemagne, et qui est nommé. En France, beaucoup de gens font du GroundHopping sans forcément poser de nom. Je n’ai rien à voir avec la création de tout cela, mais j’essaie de participer à la connaissance de ce phénomène. C’est une manière de vivre sa passion du football parmi tant d’autres, comme quand on regarde un match à la télévision ou qu’on va juste au stade supporter son club, dans son stade comme je l’ai fait pendant des années. Pendant 20 ans, j’allais uniquement voir Troyes. (ndlr : Basile est troyen d’origine). J’ai vu plus de 200 matchs au Stade de l’Aube.

Comment as-tu réussi à mettre un nom sur le GroundHopping ?

Je l’ai découvert au fur et à mesure de rencontres. Je faisais cela depuis que j’étais gamin. J’allais dans les stades avec mon père, et en vacances, dès qu’il y avait un match pas loin. C’est comme ça que j’ai pu faire Montpellier, Monaco, Marseille, et même des stades plus petits comme Perpignan. Mais je n’avais aucune idée du nom, et même lorsque j’ai commencé, cela était naturel, et il n’y avait pas vraiment de terme pour cela. Même au sein de la communauté, personne n’a la même définition, et je n’ai même pas la mienne exacte, puisque chacun a sa façon de vivre les choses.

Quel est le stade qui t’as le plus marqué ? (Attention, tu n’as pas le droit de dire le Stade de l’Aube…)

Non, le Stade de l’Aube c’est vraiment particulier. C’est difficile parce que cela dépend vraiment des expériences et de ce que l’on vit sur l’instant T. Le Vélodrome à Marseille marque malgré tout, que ce soit en terme d’enceinte, d’architecture, mais aussi des supporters eux-mêmes. À l’étranger, j’ai toujours du mal à avoir une préférence puisque chaque stade est vraiment différent et cela dépend de ce que l’on va ressentir. C’est surtout des histoires de rencontres.

Ta chaîne grandit beaucoup ces derniers temps, quelle est ta principale source de motivation ?

Aujourd’hui, cela grandit tous les jours sur Youtube, Instagram et Tiktok notamment. Le but est aujourd’hui d’essayer d’en vivre. Ce n’est pas encore le cas totalement, mais j’y travaille parce qu’au-delà du fait de gagner un peu d’argent, ce ne sont pas non plus des vidéos que je crée dans ma chambre, ce sont des voyages qui ont des frais. Il faut réussir à les financer et c’est aujourd’hui l’objectif, aussi grâce à ma communauté. Les vues attirent des marques qui souhaitent travailler avec toi, mais je me refuse à certains partenariats par rapport à des valeurs. L’objectif aujourd’hui est de trouver une bonne balance, de continuer à grandir pour justement garder mes valeurs pour que cela soit viable dans le long terme.

Quel rapport as-tu au football ? Pourquoi ce sport et pas un autre ?

J’ai commencé à m’entrainer à 5 ans, j’ai bien aimé et j’ai continué. J’ai eu la chance de jouer dans des bonnes équipes et d’avoir des amis autour du foot, donc cela a forcément contribué au fait que j’y prenne du plaisir. Jusqu’en 2010, on était abonnés pour être réguliers avec mon père. Au final, tout est venu de fil en aiguille et je n’étais pas du tout destiné à quoi que ce soit de particulier. J’ai pris goût à des choses, vécu des expériences, ce qui a par la suite donné lieu à des choses comme cela.

Quel est ton premier souvenir de sport ? Et de sport français ?

(hésitations) J’ai un premier souvenir de foot. Mais, de sport en général, je dirais le Tour de France, de regarder le cyclisme tous les étés, d’aller au bord de la route avec mes parents. Suivre les 6 nations dans les années 2006-2007, de suivre des grands exploits en général, les JO… Mais il n’y a pas de sportif en général. Plutôt des grandes périodes et de grandes épopées !

Tu as lancé depuis maintenant la saison dernière un nouveau format, Rêve de Coupe. Il met beaucoup en valeur le football amateur français. Peux-tu nous éclairer sur ça ?

Rêve de Coupe est né suite au covid. Je me suis retrouvé à devoir m’adapter et à réfléchir à une création de contenu autrement qu’à l’étranger, tout en gardant ce que j’aime faire. Voyager autrement qu’en France s’est avéré être compliqué. J’ai décidé d’appeler la série comme ça en hommage à une série que l’on avait sur notre site internet Stadito avant, et qui s’appelait aussi Rêve de Coupe. Cela avait le même nom, et on interviewait des entraineurs et des joueurs amateurs qui réalisaient des exploits en Coupe de France. J’ai repris ce nom, mais sans aucune prétention de base de faire de l’inside et d’aller aussi loin dans quelque chose d’aussi profond, d’immersif, de précis. Je n’avais pas du tout cette expérience et je ne savais pas ce qu’il était possible de faire. Ce que je fais aujourd’hui, je le fais un peu à l’aveugle, sans repères, car je n’ai pas de référence particulière, qui a fait ou qui faisait la même chose que moi avant pour m’étalonner et pour savoir où aller. C’est les portes qui s’ouvrent et les rencontres qui se produisent qui font que l’on avance et que la série grandit.

@staditofootball

Le discours fort de l’entraîneur des U18 du FC Chalon #discours #gambardella #revedecoupe

♬ Sad Emotional Piano – DS Productions

Comment t’es venue l’idée de mettre en valeur ce football amateur, habituellement peu mis en valeur ?

Il n’y a pas vraiment de raison particulière. Au début, cela s’est fait parce que j’étais à Paris, puis après parce que j’habitais dans le Nord. Puis je me suis pris au jeu au fur et à mesure de l’avancée de la série. J’allais à chaque fois ajouter quelque chose de particulier. À la base, je n’allais pas dans les régions spécialement pour l’épisode, mais cela tombait bien. En Bretagne, je suis arrivé à 5 minutes du match par hasard, et je n’avais pas prévu d’inside. Ils auraient du perdre car il y avait 3 divisions d’écart. Et là, je me suis dit que si l’équipe perdait directement, ma vidéo n’aurait pas de sens particulier. Au final, ils égalisent à 1-1 et vont au tirs aux buts, et la petite équipe gagne, ce qui donne quelque chose de sympa à ma vidéo. Certaines personnes me connaissaient déjà un peu à l’époque, donc le club m’a invité à aller dans ses vestiaires pour filmer. C’est là que j’ai eu les premières images dans le vestiaire, et que je me suis dit que je n’arriverai plus jamais à 5 minutes du match, parce que quand il y a un tel écart de division, si l’équipe perd, il n’y a rien à raconter. C’est seulement à partir du quatrième épisode où j’ai décidé d’aller à Toulouse pour avoir une nouvelle région. Rêve de Coupe naissait petit à petit, et du coup, dès le tour suivant, pour avoir du contenu qui ne dépende pas de la rencontre, j’ai prévenu le club amateur la veille, et je suis allé 2h30 avant le début du match. Maintenant, j’y vais 2/3 jours avant. (rires)

Aujourd’hui, Rêve de Coupe prend de plus en plus d’ampleur. Tu es reconnu par certains médias, et tu as récemment couvert en inside la demi-finale entre Nice et Versailles. Quel est ton regard par rapport ta position vis-à-vis des clubs amateurs français que tu défends ?

Interviewer des joueurs pros, depuis l’extérieur peut paraître comme un aboutissement mais pour moi c’est pas forcément ça. Mais de pouvoir mettre les deux côte à côte et me dire que j’ai fait les deux, pour la série, je trouve ça magnifique. Je trouve que les joueurs amateurs ont 10 fois plus de choses à raconter, par leur vécu, et à partager que les joueurs pros qui ont une vie très stéréotypée et très (désolé de le dire comme ça) pauvre en histoires. Ils ont leur parcours de centre de formation et de performance, et certains ont des histoires derrière. Le joueur pro a une communication très contrôlée et est habitué aux médias, très carrée, et ne va pas déborder sur des sujets comme un joueur amateur pourrait le faire et digresser sur d’autres sujets de façon sympa. Par exemple, avec Amine Gouiri, son responsable de communication était à côté et il venait de faire 10 interviews. Je suis passé derrière et il y a moins à raconter : des choses basiques là où l’amateur a beaucoup plus à offrir. Là où c’est intéressant, c’est lorsque j’interview par exemple Andy Delort, avec un amateur qu’il connaît. J’ai réussi à saisir le moment et c’est plus intéressant que juste lui qui félicite Versailles pour le parcours.

Concernant le retour de certains médias, c’est assez dingue de me retrouver dans cette situation puisque je pars juste de chez moi, dans mon bureau et tout seul, sans l’appui de quiconque et je réussis à avoir tout cela ! Aujourd’hui, les clubs amateurs savent qu’ils peuvent me faire confiance. J’essaie de m’introduire au sein de leur club sans nuire à leurs performances tout en leur apportant un souvenir énorme. Derrière, j’ai parfois un retour de ces gens, de ces joueurs, qui sont contents d’avoir ce souvenir. Ils ont celui des gros médias, mais qui durent 5 minutes car les gros médias nationaux ont des plages horaires à respecter. Moi je suis libre, je fais long et complet, et c’est ce qui aussi plaît, là où aujourd’hui on a tendance à consommer beaucoup de format court, notamment avec Tiktok. Avec ce format, chacun fait le choix de regarder ce qu’il veut !

Quels projets ou objectifs as-tu pour l’avenir de Rêve de Coupe ? 

Le but c’est de continuer. Pour le moment je ne sais pas s’il y aura une saison 3. Il y a de grandes chances car la série plaît et marche bien. L’objectif est que cela puisse se faire sans contrepartie financière pour les club amateurs ni pour moi, grâce à un partenaire me permettant d’avancer dans ce Tour de France. Aujourd’hui, je reçois des candidatures de clubs, cela est intéressant sur les 4 premiers tours, pour un club amateur qui a envie d’être mis en lumière. Je vais repartir de 0 l’an prochain et je vais redescendre un peu parce que je suis monté haut avec la demi-finale. Pour la finale, ça sera différent, des choses se feront peut être et ça sera pas en inside, car ce sera avec des clubs pros et que ça perd un peu de son intérêt mais peut être qu’il y aura quelque chose côté supporter. Le fait qu’un club de N2 aille en demie aide aussi, car sinon le jeu s’arrête plus tôt, mais c’est pour ça qu’il faut soutenir les clubs amateur.

Malgré cette ampleur que prend le projet, quel sentiment t’anime au moment de découvrir une nouvelle équipe ? Comment se passe le premier contact ?

De base, je suis quelqu’un qui est plutôt discret et réservé, et je n’ai pas tendance à aller directement vers les gens. (rires) J’ai la chance aujourd’hui d’avoir un concept connu et reconnu, ce qui fait que maintenant, j’envoie l’épisode précédent, et tout de suite, donc les choses se font plus facilement. Avant, j’arrivais sur la pointe des pieds avec ma petite caméra et je demandais s’il était possible d’échanger, de discuter. D’ailleurs, en général les vidéos sont faites dans l’ordre chronologique, et tu vois que l’échange que j’ai au tout début est totalement différent de celui que je pourrais avoir quelques heures ou quelques jours plus tard avec un joueur. L’échange est différent au fur et à mesure du temps car une relation de confiance se créée. Le plus dur, c’est de s’adapter dans des groupes qui se connaissent déjà depuis le début de la saison, voire plus. Certains sont des amis d’enfance de 10 ans, et quand tu arrives c’est parfois compliqué au début. Il y a un contenu qui est encore plus différent d’un jour à l’autre. La grande différence depuis Rêve de Coupe, c’est la capacité d’adaptation que je me suis construit au fur et à mesure de ces différents épisodes.

Gardes-tu contact avec les équipes que tu vas voir ? Es-tu proche de certains ?

Oui, je garde souvent contact avec des gens que je rencontre au fur et à mesure des différents Rêve de Coupe. Il y a par exemple le club du FC Belettes qui est un groupe de potes qui s’est lancé dans l’aventure folle de créer son club. Je les ai suivis, ils sont allés jusqu’au 4e tour et j’ai passé 3 jours avec eux. Je suis resté en lien avec eux, et on échange régulièrement sur leur groupe de discussion. Ils jouent la montée en district 3 cette saison, et il est possible que je les retrouve d’ici la fin de saison pour un projet dingue de leur côté et que je vais surement accompagner.

« Je me suis déjà retrouvé dans un Rêve de Coupe, au troisième tour avec une équipe de district, à faire l’entrainement de gardien »

Comment ton travail est-il reçu par les sportifs eux-mêmes ?

Plein de choses se passent en dehors, des échanges, des discussions entre êtres humains. Souvent, je regrette de ne pas avoir filmé certaines choses, mais je filme déjà beaucoup, et la caméra est petite et immersive. Parfois les joueurs n’ont pas l’impression de parler à une caméra. J’essaie de le mettre en valeur avec Rêve de Coupe, car la façon de penser, de réfléchir et de se confier est complètement différente, et l’échange humain devient plus poussé. Parfois il est un peu difficile de faire la séparation entre ce qui est filmé et ce qui ne peut pas l’être. Des fois, ce n’est pas le bon cadre et il y a aussi un gros tri à la diffusion, pour ne diffuser que ce qui colle avec l’histoire que je veux raconter.

Avec Versailles si on prend cet exemple parce que c’est le plus récent, le plus immersif en terme de foot à mi chemin entre le foot pro et amateur, je me suis retrouvé après le repas à faire la sieste avec eux, dans le canapé de leur chambre. C’est dans ce genre de moments que tu en apprends plus, puis lorsque tu te confie à eux tu leur raconte ton vécu aussi. Quand ça arrive sur des joueurs de N2, qui n’ont jamais joué à ce niveau là, mais quand c’est dans un niveau plus bas, étant donné que j’ai joué jusqu’en régional, j’ai un peu le même vécu. Je sais ce qu’ils vivent et ce que ça représente pour eux. Quand c’est des jeunes, en Gambardella, qui sont en U19, je les comprend puisque j’ai pu jouer au même niveau. Ça apporte une crédibilité. (ndlr : Basile couvre avec Rêve de Coupe certains matchs en Coupe de France des jeunes, la coupe Gambardella). Quelqu’un qui ne connaît pas le foot ou qui n’y a jamais joué et qui doit arriver dans des équipes et s’intégrer comme ça, c’est peut être plus difficile, car souvent le plus dur c’est l’adaptation.

Est-ce qu’il t’arrive d’aider certains joueurs parfois ?

Je n’ai pas la qualité d’entraineur, mais comme j’ai été gardien de but pendant 18 ans au niveau national jeune, quand il y a des gardiens et que le niveau est plus petit, je n’hésite pas à aider. Je me suis déjà retrouvé, sur un épisode de Rêve de Coupe, au troisième tour avec une équipe de district dans le nord à faire l’entrainement de gardien. Au dernier entrainement avant le match, je suis allé les filmer, et au final je me suis retrouvé à faire ça. Comme ils n’avaient pas d’entraîneur spécifique et que j’ai ce vécu là, j’ai pu aider. Au-delà d’être une simple personne qui filme comme pourrait l’être tout journaliste qui viendrait, je suis juste quelqu’un qui est passionné et qui intègre en gros le staff pendant quelques temps. Je n’ai jamais ressenti que j’étais trop intrusif, car une certaine relation se créée au bout de quelques temps.

De plus en plus de footballeurs professionnels découvrent mon travail au fur et à mesure. Je ne vais pas les chercher directement mais il y en a beaucoup pour lesquels, dès qu’ils sont impliqués, vont aller regarder et trouver un contenu différent qu’il n’y a pas ailleurs. Ça leur plaît et parfois je vois quelqu’un de certifié qui s’abonne sur Instagram. Même si ce n’est pas forcément ce que je recherche, ça fait plaisir de savoir que ton travail est reconnu par des gens eux-mêmes reconnus dans le métier.

As-tu une anecdote à nous transmettre sur une rencontre lors d’un tournage ?

(hésitations) Des anecdotes, avec Rêve de Coupe, il y en a plein si on se pose. Notamment avec le FC Belette à la fin de l’entrainement quand je me retrouve dans leur clubhouse à manger des fajitas parce qu’un des joueurs est commercial chez OldElPaso et qu’il régale tout le monde. Ça n’arriverait pas chez les pros. Il y a aussi des moments où je me retrouve dans un club en Bretagne chez le fils du président, chargé de communication et qui m’accueille la veille du match. On s’est retrouvé avec lui et sa copine à préparer les accréditations pour tous les journalistes qui venaient puisqu’il y avait 3 000 personnes. Ces moments ne sont pas dans les vidéos, mais tu les passe avec eux. On ne se rend pas forcément compte de ce qu’il y a derrière un match de foot amateur contre un club pro, quand il reçoit et qu’il y a autant de monde à gérer. Derrière, une organisation colossale pour que tout se passe bien au bon moment. Ce sont plein de petites choses, et je pense qu’en continuant quelques saisons, il y a peut-être un petit livre à écrire sur tout ce qu’il se passe. (rires)

Pour finir, que pouvons-nous te souhaiter pour l’avenir ?

De pouvoir en vivre et de continuer à faire ça encore longtemps. De continuer à essayer de donner des moyens à des personnes qui entreprennent comme moi, qui veulent proposer du contenu différent. Et puis de découvrir encore plein de stades, endroits et pays. D’aller plus loin, avec d’autres moyens. Pourquoi pas en Amérique latine un jour avec des échanges et de l’organisation !