Sacré pour la troisième fois aux Jeux paralympiques (avec Nicolas Peifer), Stéphane Houdet avait très gentiment accepté de répondre à nos questions avant le début des Jeux de Tokyo !
1. Bonjour Stéphane, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je suis un petit garçon passionné de tennis qui est devenu docteur vétérinaire un peu par hasard mais qui ne sachant pas bien conduire sa moto a eu la chance de basculer à nouveau dans l’univers du sport et même désormais du sport professionnel en devenant joueur de tennis en fauteuil. Aujourd’hui et après quelques titres glanés ici et là un peu partout dans le monde j’ai aussi la chance de porter le drapeau de la délégation française aux jeux de Tokyo 2020 en binôme avec la judokate Sandrine Martinet.
Par ailleurs papa de deux paires de jumeaux je suis également un homme heureux marié à une championne dans son domaine, une cheffe d’entreprise à succès.
2. Comment as-tu géré ta préparation pour les Jeux de Tokyo, qui seront ta quatrième olympiade ?
En jouant 21 tournois par an dont les 4 grands chelems, la préparation des jeux ne diffère pas de nos habitudes pour la gestion des grands événements. Il y a un mélange de préparation physique, de tennis et de mental avec un axe particulier autour de l’hydratation et du décalage horaire car nous allons enchaîner avec l’US Open à New-York au lendemain de la cérémonie de clôture !
3. Après avoir ramené l’or en double lors de la dernière olympiade à Rio, quelles sont tes ambitions pour ces Jeux paralympiques de Tokyo ?
« On va chercher du plaisir et du partage », dit-il, sans pour autant cacher ses ambitions de devenir numéro un, avec « deux médailles d’or, en simple et en double ».
4. Quelles émotions procurent une nomination comme porte-drapeau de l’équipe de France aux Jeux de Tokyo ? Quelles sont tes attentes par rapport à ce rôle ?
« C’était important pour nous d’être choisis par notre fédération et les votants. L’honneur et la fierté sont les sentiments prédominants », Stéphane Houdet sur le plateau du 20h de France 2.
Avant d’être le porte-drapeau, le drapeau est important pour moi. A chaque fois en Coupe du Monde, nous sommes pris par l’émotion. Depuis que je suis tout gamin, si je ne pleure pas devant un film, je vais pleurer plutôt devant un podium, à l’écoute d’une Marseillaise. C’est quelque chose pour laquelle je suis sensible. En Coupe du Monde, je suis très content de jouer en deuxième après la Marseillaise car je mets du temps à digérer les émotions. J’ai souvent les yeux remplis de larmes au moment de la Marseillaise. J’ai longtemps travaillé pour le ministère des Armées et je suis très attaché à défendre les couleurs de la France à l’international. Ça me touche particulièrement que la FFT m’ait présenté comme candidat pour être porte-drapeau. C’est le public qui votera pour un binôme, un homme et une femme. Je suis flatté et en même temps le rôle du porte-drapeau, c’est celui de capitaine sachant qu’on ne se mêlera pas des entourages des athlètes, puisque chacun a son équipe. Je voudrais pouvoir donner de la visibilité et s’ils veulent échanger avec moi en pré-Jeux pour relativiser l’événement, je serai disponible.
5. Les paralympiques se tiendront du 24 août au 5 septembre, que pourrais-tu dire à nos lecteurs pour les inciter à suivre l’échéance majeur du handisport ?
Vous aimez la compétition, vous aimez les émotions associées aux plus grandes rencontres internationales, vous aimez la performance, vous soutenez votre patrie, vous aimez La Marseillaise, alors vous allez prendre du plaisir !