Pauline Ranvier

ITW Pauline Ranvier : « Mon objectif est de ramener une médaille des Jeux »

Vice-championne du monde de fleuret en 2019, Pauline Ranvier nous a accordé une interview pour évoquer les prochains Jeux olympiques de Tokyo et les à-côtés de sa carrière sportive !

1. Peux-tu te présenter brièvement à la communauté Sportricolore ?

Je m’appelle Pauline Ranvier, j’ai 27 ans. Sur le plan sportif, je fais partie de l’équipe de France d’escrime depuis de nombreuses années et je suis vice-championne du monde de fleuret en 2019. En parallèle de ma carrière de sportive, je possède un Master en management du sport.

2. Pourquoi avoir choisi l’escrime plutôt qu’un autre sport ?

Quand j’étais petite, j’étais plutôt fan de Zorro et lorsque j’ai eu le choix d’une activité après l’école, j’ai opté pour l’escrime. J’ai tout de suite accroché pour ne jamais arrêter.

Sinon j’ai aussi fait du tennis, du roller, des sports que j’appréciais beaucoup mais j’ai finalement opté pour l’escrime où je bénéficiais d’un meilleur encadrement.

3. Rentrons tout de suite dans le vif du sujet, comment as-tu appris ta récente première sélection aux JO et quel est le programme jusqu’au Jeux ?

On a appris la nouvelle lors d’une réunion de sélection pour les Jeux organisée par la fédération française d’escrime concernant l’équipe de France d’escrime de fleuret (les sélections en épée et sabre ont été communiquées quelques jours après). Une réunion qui s’est tenue le 13 avril, la veille de mon anniversaire. Un beau cadeau avant l’heure !

On a ensuite très vite basculé sur la préparation pour la compétition malgré les difficultés liées au covid. En ce moment, on est en pleine préparation physique pour basculer ensuite vers une préparation plus spécifique jusqu’à juillet.

4. Comment abordes-tu ces Jeux qui se dérouleront dans un climat très particulier, sans spectateurs étrangers ni proches des sportifs ? Quelles sont tes ambitions ?

J’ai entre guillemet la chance de n’avoir jamais vécu les Jeux en tant qu’athlète auparavant avec du public et mes proches ; cela va être effectivement, mes premiers Jeux et même si j’ai entendu beaucoup de choses sur la compétition, je sais que ceux de Tokyo seront particuliers. 

Comme ce sera mes premiers en tant qu’athlète, je ne pourrais pas comparer à autre chose. Dans un sens, c’est peut-être une chance de ne pas se poser de questions par rapport au format de ces Jeux et les manques par rapport aux autres olympiades. Je vois avant tout cela comme des Jeux olympiques, comme une opportunité d’être championne olympique. C’est juste dommage de ne pas pouvoir partager ces moments avec le public français mais la tenue de ces Jeux étaient tellement incertaine que je suis finalement très heureuse et satisfaite de pouvoir faire partie de cette aventure plutôt que de penser aux aspects négatifs.

Dans tous les cas, mon objectif est  de ramener une médaille. Ce sera des Jeux particuliers donc tout sera possible, encore plus cette année alors qu’il n’y a pas eu de compétitions d’escrime depuis 1 an et demi. Je vais aux Jeux dans l’optique de n’avoir aucun regret et tout donner pour atteindre mon rêve. Par équipe, l’objectif est de partager de belles émotions en sachant qu’on a une bonne carte à jouer.

5. Bénéficies-tu de soutien financier de la part de sponsor pour les Jeux et dans ta carrière de sportive ?

Alors je possède un contrat de champion avec l’Armée de terre, qui me permet de vivre de mon sport. À côté de ça, Lacoste m’accompagne au niveau équipementier mais je n’ai pas d’autres soutiens financiers en dehors de mon club et l’armée.

6. En parallèle de l’escrime, tu possèdes également un master en management du sport à la Sports Management School ! Comment as-tu découvert l’école et comment fais-tu pour concilier études et sport de très haut niveau ?

Après une licence STAPS à l’INSEP, j’ai basculé sur une licence STAPS à Créteil toujours rattachée à l’INSEP. Je voulais ensuite poursuivre avec un Master dans le management du sport et suite à différentes recherches sur Internet, je suis tombée sur Sports Management School qui proposait un programme pour les sportifs de haut niveau. Un programme parfaitement adapté à mes besoins qui me permettait d’allier carrière sportive et poursuite de mes études. J’ai pu bénéficier de vrais aménagements, je n’avais pas à justifier mes absences car je les rattrapais par la suite… Grâce à ce lien de confiance avec l’école, j’ai pu réaliser mes études sereinement tout en m’engageant pleinement dans mon projet de sport de haut niveau.

7. Quel domaine du sport business t’intéresse plus particulièrement et as-tu déjà une idée de ce que tu voudrais faire une fois ta carrière de sportive de haut niveau terminée ?

Dans le management du sport, après c’est vrai que récemment je me suis un peu trouvée une passion pour la réalisation vidéo qui me plait beaucoup, néanmoins je ne me ferme pas de porte. Je verrais ce que j’ai envie de faire une fois ma carrière de sportive terminée ! Et ce n’est pas pour tout de suite.

8. En se projetant dans un avenir lointain, dans quel rôle espères-tu aborder les Jeux de Paris 2024, sportif ou sport business ?

En 2024, il est évident que je serai encore athlète, je me projette peut-être même jusqu’à Los Angeles en 2028. Tant que mon corps et mon esprit suivent, j’ai envie d’en profiter pleinement.

9. Pour conclure, alors que tu as lancé ton compte YouTube en fin d’année 2020 avec une superbe vidéo mettant à l’honneur l’escrime et la ville de Paris, doit-on s’attendre à d’autres vidéos similaires dans le futur ?

Oui il y d’autres projets qui vont arriver, qui sont en cours. Similaire je ne sais pas car je n’ai pas envie de faire du copier-coller mais je souhaite continuer à montrer un autre visage de l’escrime que celui de compétition. Sortir du cadre habituel de l’escrime et proposer du contenu original, avec de l’humour ou de l’élégance, c’est vraiment là-dessus que je vais m’attarder. Avec les Jeux qui arrivent, ça va être un peu compliqué de sortir de nouvelles vidéos mais comme il s’agit de ma petite bulle d’oxygène à côté, je vais quand même essayer de me focaliser sur ces petits projets pour mettre en valeur mon sport.

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