Marie-Ève Gahié

ITW Le Sport et Moi – Marie-Ève Gahié

Championne du monde à Tokyo en 2019, Marie-Eve Gahié nous a fait le plaisir de répondre à notre interview Le Sport et Moi. Un entretien sous le signe de la bonne humeur !

1. Pour commencer, pourrais-tu te présenter brièvement ?

Je m’appelle Marie-Ève Gahié, j’ai eu 24 ans récemment. Née à Paris, vraie Titi et j’évolue au PSG Judo. Je suis championne du monde de judo en titre et actuelle numéro 1 mondiale dans la catégorie des moins de 70kg.

2. Pourquoi avoir choisi ce sport et pas un autre ?

Pour tout te dire, c’est une amie de ma maman qui lui a dit « tu devrais inscrire Marie-Ève au judo ». Du coup je suis allée faire un cours et ca m’a plu. Je devais avoir 7 ou 8 ans. Et 16 ans plus tard je suis encore sur les tatamis (rires).

3. Justement, si tu avais dû choisir un autre sport, ce serait lequel ?

Je dirais la GRS. C’est un super beau sport. Il y a un vrai sens du détail, de la précision et de l’esthétisme. C’est magnifique à regarder et passionnant à pratiquer.

4. Quel est ton premier souvenir de sport ?

Je pourrais te dire les cours d’EPS à l’école, le ballon prisonnier à la récré ou je ne sais quoi.

Mais en vrai, mon premier « gros souvenir » ce sont les JO de Londres en 2012. J’étais en vacances à New York avec ma famille et les chaines de télévision passaient les épreuves et plus particulièrement celles où les sportifs US étaient engagés. C’était incroyable, une vraie démonstration de force. Si je ne dis pas de bêtises ils ont dû taper plus d’une centaine de médailles dont une cinquantaine en or. (Ndlr : en réalité 104 dont 46 en or)

5. Quels sont tes meilleurs et pires souvenirs liés à ta carrière sportive ?

Dans les meilleurs, il y a forcément les stages avec les copines de l’EDF. Et bizarrement encore plus quand c’est difficile et qu’on se soutient toutes. Il y a aussi le titre de Championne du Monde, à Tokyo. Le fait que ce soit là-bas, sur la terre du judo, c’était une sensation exceptionnelle.

Et dans les pires, j’ai souvenir d’arbitrages disons… particuliers sur des championnats du Monde et d’Europe par équipe.

6. Si tu devais être un/e autre sportif/ve sportif tricolore, qui choisirais-tu et pourquoi ?

Tchumi (Audrey Tcheuméo) parce que son judo est hyper fluide. Sinon je dirais Surya Bonaly pour plusieurs raisons. D’abord pour sa persévérance incroyable, son palmarès et puis pour la beauté de son sport. C’est une très grande figure du sport français.

7. Justement, plus jeune, qui était ton idole, ton exemple ?

Je n’ai jamais eu d’idole, je fais ce que j’ai à faire, à ma manière. En revanche j’ai regardé mes ainées Gévrise (Emane) et Lucie (Décosse). J’ai aujourd’hui la chance de les côtoyer au quotidien. 

8. De quel/le sportif/ve tricolore es-tu le plus proche ? Une anecdote sur lui/elle ?

Je suis hyper proche de Tchumi et Clarisse (Agbegnenou).
Un jour, Clarisse et Audrey, avec la complicité de notre kiné, avaient prévenu tout le staff médical pour me jeter dans le bain froid… ben ils ont réussi et y’a même une vidéo. Du coup je les déteste à vie pour ça (rires) !

9. Par équité, peux-tu nous livrer une anecdote personnelle, méconnue du grand public ?

Aux championnats du monde militaire, je n’arrêtais pas de me moquer de Clarisse parce qu’elle commençait à avoir des signes de chaleur excessive. Elle sentait qu’elle allait tomber dans les pommes et moi je la taquinais… finalement, 5 minutes après, c’est moi qui suis tombée dans les pommes.
Comme tu l’as bien compris, je suis la bolosse du groupe.

10. Pour finir, que pouvons-nous te souhaiter pour l’avenir ?

Ah ben y’a qu’une chose à me souhaiter, c’est gagner les Jeux (rires). En vrai refaire le même coup qu’aux Championnats du monde de 2019 au Tokyo Dôme… c’est pour ça que je bosse et que je m’entraine au quotidien.

Question bonus : Comment as-tu fait pour t’adapter lors de ces deux longues périodes de confinement et quelles sont tes objectifs pour les mois à venir avec notamment les Jeux de Tokyo en ligne de mire ?

J’étais en famille, j’ai prié, je me suis déconnectée.

J’ai vu d’autres choses et d’autres sports. C’était instructif, ca permet aussi de remettre les choses en perspective, de s’ouvrir de nouveaux horizons et de se nourrir de ce qui se fait ailleurs.

Quelques dates :

  • Date de naissance : 27 novembre 1996
  • 2016 : Marie-Ève devient championne d’Europe junior à Malaga
  • 2017 : premières médailles européennes à Varsovie avec le bronze en individuel et l’or par équipes
  • 2019 : premier titre mondial à Tokyo

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