GB Consulting

Dans la tête des athlètes olympiques avant Tokyo 2020

À moins d’un mois du début des Jeux olympiques de Tokyo, nous avons sollicité Grégory Boulicaut préparateur mental chez GB Consulting pour nous éclairer et comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui, dans la tête des sportifs qualifiés pour Tokyo 2020.

Pouvez-vous vous présenter brièvement ? 

J’ai 49 ans, je suis executive coach et préparateur mental. J’ai créé et anime un réseau de professionnels « GB Consulting Partners » spécialisé dans l’accompagnement et l’optimisation de la performance dans le monde de l’entreprise et du sport de haut niveau. Ainsi, nous intervenons dans une quinzaine de sports : escrime, basket, handball, bmx, judo ou encore motocross…

Pouvez-vous nous dire comment les athlètes vivent leur préparation à moins d’un mois du début des Jeux ?

Les sportifs sont partagés entre la joie et le plaisir de pouvoir participer à cet événement planétaire, bien souvent le rêve ou l’aboutissement d’une carrière, et l’incertitude permanente de pouvoir participer à cette compétition. Récemment l’athlète Mélina Robert Michon vice-championne olympique du disque se confiait sur « le vrai stress d’être testé positif au Covid avant les JO ». De nombreux pays et fédérations ont créés de véritables bulles sanitaires à l’approche de ce rendez-vous, à l’image de ce qu’il se passe durant l’Euro de football ou le Tour de France.

On entend dire que les tests PCR seront nombreux sur place pour les sportifs, est-ce la réalité ?

Effectivement, j’ai de mon côté également entendu parler de tests PCR tous les 2 jours dès l’arrivée des délégations au Japon. Les organisateurs sont très rigoureux avec le protocole sanitaire dans un pays où la majorité des habitants ne souhaitent pas la tenue des épreuves olympiques sur leur territoire.

Comment les athlètes vivent-ils cette situation ?

Certains se sont exprimés sur la difficulté et l’anxiété procurées par la peur d’être testé positif. Il est donc primordial de rester focus sur ses objectifs et de pratiquer et utiliser quelques outils comme la pleine conscience, la mindfulness, la relaxation ou encore le yoga afin d’atténuer et maîtriser ses émotions. L’idée principale étant de diminuer et limiter les effets liés à cette anxiété.

Cette situation peut-elle modifier les routines de pré-compétition ?

Je pense que les athlètes sont préparés et qu’il savent utiliser leurs propres routines de performance. À l’approche de la compétition et du jour J, bon nombre seront prêts à mettre en place leurs routines afin d’aborder leur compétition dans les conditions optimales pour réaliser de bonnes performances.

Comment gérer l’aspect émotionnel dans cette situation ?

Les sportifs olympiques viennent de vivre une année compliquée et difficile notamment sur la modification de timing. Certains ont perdu leur sélection au profit d’autres athlètes, cela a notamment été le cas en judo. Il a donc été nécessaire de s’adapter et de reprogrammer/réajuster ses objectifs. Certains ont connu après l’annonce du report l’année dernière des difficultés à retrouver la motivation et le sens à donner à leur projet pour repartir dans ce nouveau timing. La bonne gestion des émotions est une étape centrale dans le travail de préparation. Néanmoins, une des spécificités d’une championne ou d’un champion réside dans sa capacité à s’adapter. Bon nombre d’entre eux ont intégré l’aspect mental dans leur préparation et travaillent régulièrement avec des psychologues du sport, préparateurs mentaux ou coach. Des professionnels qui ont sans aucun doute abordé cette situation et l’organisation pré-compétitive à mettre en place pour se mettre dans les meilleures dispositions.

Il n’y aura pas beaucoup de spectateurs en tout cas pas d’étrangers, cela peut-il influer sur le comportement des athlètes ?

Cela peut modifier effectivement l’ambiance autours des épreuves mais je ne pense pas que cela modifiera la performance des athlètes. Depuis 18 mois maintenant, il n’y a quasiment pas de spectateurs dans toutes les compétitions sportives. Ils seront dans leur bulle et dérouleront leur partition.

Si nos lecteurs souhaitent travailler sur leur mental comment fait-on pour vous contacter ?

GB Consulting Partners est un réseau national, nous sommes présents dans toutes les régions. Vous pouvez nous contacter sur les réseaux sociaux : Instagram, Facebook, LinkedIn ou par mail contact@g-b-consulting.fr.

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